L’arthrose étant une dégénérescence, l’âge à un fort impact sur l’apparition de ces problématiques. Mais nous pouvons prévenir ce type de pathologie avec un rythme de vie plus sain, un meilleur sommeil et une activité physique adaptée (« Arthrose et Sport »).
Si on ne sait pas empêcher la destruction progressive du cartilage, il existe toutefois aujourd’hui certains médicaments qui ralentissent l’évolution de l’arthrose. On les appelle les médicaments à action symptomatique lente ou médicament d’action lente.
Les anti-arthrosiques d’action lente (AAAL) sont utilisés en « traitement de fond ». Leur but est de réduire l’intensité des douleurs et la fréquence des crises. Ces médicaments n’agissent pas immédiatement, mais seulement après plusieurs semaines (4 à 8 semaines). Leurs effets sont généralement rémanents, c’est-à-dire qu’ils perdurent un peu plus d’un mois après l’arrêt du traitement.
L’avantage de ces médicaments est qu’ils ont très peu d’effets secondaires (au contraire des anti-inflammatoires non stéroïdiens) donc leur administration est possible sur longue période, ce qui est particulièrement intéressant pour une maladie comme l’arthrose.
Les anti-arthrosiques d’action lente issus de produits naturels
Les insaponifiables d’avocat/soja
Plusieurs études in vitro ont montré que ces extraits stimulaient la synthèse de protéoglycanes qui sont des éléments majeurs du cartilage. Les protéoglycanes ont notamment la capacité d’absorber les contraintes mécaniques au niveau de l’articulation. Les extraits d’avocat/soja ont également des propriétés anti-inflammatoires en diminuant la synthèse des cytokines pro inflammatoires.
Des chercheurs de l’université de Liège ont aussi démontré que ces médicaments inhibaient l’action des ostéoblastes (cellules osseuses) situées en dessous de l’articulation lésée. Dans l’arthrose, les ostéoblastes situés en dessous de l’articulation atteinte ont un comportement anormal, ils produisent des médiateurs qui favorisent la destruction du cartilage. Les extraits d’avocat/soja permettent de normaliser le métabolisme des ostéoblastes et permettent donc à l’articulation de s’user moins vite.


La chondroïtine
Cette molécule empêche l’élastase, une enzyme qui détruit le cartilage, de fonctionner. Elle favorise aussi la synthèse du cartilage. Outre ses rôles importants, elle favorise également la circulation sanguine dans les tissus de l’articulation, soulage la douleur articulaire et réduit l’inflammation de la synoviale. On le trouve généralement sous forme de sulfate de chondroïtine.
Notre organisme en produit naturellement. On en trouve aussi dans les aliments marins tels que les coquillages et les crustacés. En effet, elle est extraite dans la chitine qui se trouve dans la carapace des crevettes, homards, crabes…
La glucosamine
Cette substance peut également être extraite de la chitine des crabes, langoustines…
La glucosamine fait partie des molécules qui construisent la charpente du cartilage, qui joue un rôle fondamental en absorbant et rejetant le liquide synovial contenu dans les articulations. La glucosamine agit à différents niveaux :
- – Elle stimule la synthèse du cartilage
- – Elle agit contre l’inflammation
- – Elle stimule les phénomènes de réparation
L’efficacité et la tolérance de la glucosamine ont été comparées à celles des anti-inflammatoires non stéroïdiens. La glucosamine paraît aussi efficace que l’ibuprofène donné à la dose de 1,5 gramme par jour pour la première et 1,2 gramme par jour à la deuxième. Dans une autre étude, la glucosamine continuait d’agir plusieurs semaines après l’arrêt du traitement, contrairement à l’ibuprofène. Par ailleurs la glucosamine était mieux tolérée que l’anti-inflammatoire avec moins d’effets secondaires.
Le sulfate de glucosamine a tout de même quelques contre-indications, notamment pour les diabétiques. Le traitement impose également une surveillance en cas d’allergie aux fruits de mer. En effet la glucosamine est souvent enrobée de carapace de crabe qui peut être source d’allergie.
